ARTAC, l'Appel de Paris, les pathologies environnementales :ça compte pour rien ?

L'ANDEVA ( Association nationale pour la Défense des Victimes de l'Amiante ) réunit plusieurs milliers de personnes concernées plus ou moins directement par les dégats sanitaires de l'amiante. Amiante interdite en 1996, on savait depuis longtemps sa dangerosité, on n'a vraiment cessé de l'utiliser qu'en 2002. 3000 décès par an, 100 000 prévisibles d'ici à 2005. Il est réclamé un " procès pénal ' ( resposabilités et indemnisations mais aussi pour qu' UN SYSTEME DE VEILLE SANITAIRE PERFORMANT soit mis en place. Aujourd'hui l'amiante, demain les pesticides, les fibres céramiques, les produits de la pétrochimie, l'électromagnétisme, les nano-particules... Non pas refuser tout, mais s'appliquer à VERIFIER les conditions d'utilisation et privilégier la santé des gens.

Une pensée fugitive, là, d'un coup, " tiens ! mais c'est bien sûr ! " faudrait pas avoir un débat de retard. Je m'explique : le débat sur la mondialisation deviendrait presque caduc puisque nous sommes conduits, de fait et à court terme, à la "dé-mondialisation", à la "re-localisation", par déficit de carburant fossile qui va atteindre fortement tout le secteur des transports : ainsi du tourisme " de masse " ou des produits qui, de leur lieu de conception à leur lieu de commercialisation, parcourent des milliers de kilomètres à la recherche du coût de production le plus faible possible, avec un coût de transport toujours sous-évalué ( en particulier par rapport à son coût environnemental vrai ).

Donc, anticipons, et préparons plutôt cette " relocalisation " en nous lançant dans les économies d'énergie, le recyclage, le refus du jetable, la réduction des transports abusifs, une modération des comportements consuméristes.... une vraie révolution culturelle qui ne doit pas faire rigoler les amateurs de 4x4. 

Apnée de fin d'année entre voeux pour 2006 et attentes pour 2007, sur fond d'anecdotes médiatisées : l'écume.

Nice - Lyon : un train de nuit, les "sauvageons" à l'attaque, les "grands" se disputent. Encore de la "responsabilité" flottante.

Une société qui prend l'eau de toute part, une société flottante ( repères, identité, sens !... ), qui flotte dans des habits trop grands comme celle à qui on inflige une cure d'amaigrissement consentie : " achetez, achetez mes produits qui font maigrir " , croissance des produits, inversion de développement pour un nombre croissant d'amaigris.

Société qui flotte. Liquidités, argent liquide qui s'évapore, chauffé par  les " flux financiers" : la machine marketing, via médias, pubs, affiches, téléphone, " chauffe " la maigre masse financière disponible pour des affamés de consommation. Evaporation, on tend à s'évaporer, on se sent léger, trop léger pour acheter ou léger de beaucoup acheter. Plus de sous ? Crédit à la consommation, hypothèque du patrimoine immobilier, " achetez et payez dans trois mois ", " trop de crédits ? regroupez les en un seul, étalez vos mensualités " : on injecte, on ré-injecte de l'argent virtuel comme le dopé de la dope réelle. Les mauvais robinets sont ouverts, le nauséabond s'écoule, les dépenses flambent quand les ressources stagnent. Soyez " hyper-consommateurs ", un objet nouveau en pousse un autre obsolète, à jeter. Emballé - jeté, ça fout les jetons ! Un progrès technologique, un objet plus performant ? Je le veux et je jette. Prendre, jeter, prendre, jeter, comme au jardin d'enfant....

Nous sommes dans une période où une opportunité s'offre de devenir " adultes alter consommateurs " et de tendre vers la satisfaction stricte des besoins compatibles avec les ressources dont nous disposons : " tout ce que je possède au-delà des stricts besoins compatibles avec mes ressources et celles de mon environnement naturel, est volé à quelqu'un d'autre qui ne dispose pas des moyens de satisfaire ses besoins élémentaires ". Un chemin à parcourir, un SENS à donner à notre vie : simplicité, modération, solidarité.