L'Union des Industries chimiques et le Groupement des Fédérations industrielles sont fâchés : le plan initial de quota annuel d'émissions de gaz carbonique pour l'industrie, dans le cadre du plan de lutte contre les émissions de CO 2 ( gaz à effet de serre, et dans la conformité au Protocole de Kyoto ), a été ramené de 155 millions de tonnes à 132,8 millions de tonnes.

Ce n'est pas Bruxelles qui a refusé le plan CO 2 de la France, c'est la France qui a compris à temps qu'il valait mieux retirer son plan initial "trop laxiste" par rapport à la réalité des risques climatiques, pour en présenter un autre plus contraignant mais plus conforme aux nécessités actuelles.

Alors, les patrons d'industries gémissent en disant, comme on le faisait à l'école, " pourquoi c'est nous qui prend, et pas les autres ?". Les autres, en l'occurrence, ce sont les secteurs résidentiels et des transports, très, très émetteurs de CO 2.

D'où, la conclusion évidente que nous pouvons tirer de cette " bataille de chiffonniers " : nous avons besoin d'une POLITIQUE GLOBALE qui traite l'ensemble des secteurs économiques comme UN SYSTEME dont tous les éléments sont en interrelation. Si l'on veut modérer un élément ( l'industrie ), il faut en même temps proposer un plan de réduction global et cohérent pour tous les autres éléments de façon à faire avancer ensemble tout ce qui est constitutif du système. Sinon, on est dans la cacophonie, le court terme, et on laisse se développer le sentiment de l'injustice " c'est pas moi c'est les autres ", comme dans la cour de récréation. Allons-nous grandir ? Pour cela, il nous faut une RE-ORIENTATION GLOBALE, avec DEFINITION D'UN SENS à donner A UNE NOUVELLE POLITIQUE qui tienne compte de  l'environnement naturel ( et des signes qu'il nous adresse ), d'une économie adaptée à cette nouvelle donne écologique, des données sociales qui ne fassent pas porter l'effort, encore, sur les plus faibles.