• Au lendemain des incidents " amplifiés " du train Nice - Lyon (1er janvier), on a vu le Président de la République répéter à l'envi la formule éculée car si souvent répétée : " Ce qui s'est produit est inacceptable, totalement inacceptable, et les auteurs de ces actes seront poursuivis et punis comme il se doit ". En entendant cela, je me représentais le Proviseur lointain d'un immense Lycée ingérable, incontrôlable, où des forces souterraines, aggravées par les frustrations personnelles, s'exercent sur un terrain qui est devenu un terrain de jeu, le jeu envahissant l'espace réel collectif, jeu d'adolescents en mal d'espaces de liberté : jeux virtuels vécus en grandeur réelle, la loi détournée, la censure oubliée, les personnes renvoyées à un statut de partenaires forcés d'un jeu qu"elles n'ont pas choisi. Bref, un délire, le délire adolexcent dans une société adolescente où ne s'exercent plus que les jeux de pouvoir, les jeux d'argent, les prises de risque, la compétition anti-sportive car devenue enjeu de survie. " Ben ! la jeunesse, m'sieur, c'est normal que ça fait du bruit, la jeunesse, ça bouge !" On joue de coudes, on bombe le torse, c'est comme ça qu'on nous apprend : " ou t'es fort ou tu crèves ! " et l'arbitre, les arbitres, débordés comme sur les terrains où les canettes pleuvent, où les supporters, comme au cirque romain, s'en prennent aux gladiateurs, jusqu'à mort d'homme si cela se trouve, ça s'est vu.

    Passage en force, nettoyage au karcher, et que le mieux armé gagne. Société de violence, société régressive....décadence de l'empire.... 


    votre commentaire
  • Nous sommes perdus nous errons  Dans la forêt où mille craintes  Attendent derrière les ombres. Le ciel seul est clair mais poursuit  Un sillon vers les étoiles ou vers les feuilles.  Jamais nous n'arrêtons Notre marche.  D'autres voies Nous attendent sur d'autres terres  Nos yeux presque aveuglés de découvrir  SOnt vite fatigués par la lumière  La terre même est calcinée  Et sur les bords des grands étangs  L'eau flambe et laisse le sel comme cendre  Les collines basculent  Et vont s'abattre sur la mer.

                         Paul Pugnaud  - poète de Lézignan - 11


    votre commentaire
  • Une image : un COCKTAIL. C'est quoi ? Des ingrédients identifiés, dosés en proportions, mélangés, agités. Bien agité ? Bon cocktail. Mal agité ? la lie se dépose au fond, ça tourne vinaigre.

    La société civile, c'est un cocktail : bien agiter avant de s'en servir !


    votre commentaire
  • Voyageurs des temps modernes,

    vous n'irez pas plus loin que le bout de votre nez, sur vos semelles plombées.

    Vous aviez rêvé d'aérien, de légèreté et fluidité, d'écoulements liquides, de veuvage libérateur. Après des obsèques magnifiques, après cette agitaton des tournicotons de vos circuits enrhumés, rouillés par les silences de trop d'années, vous auriez pu gambader, sautiller, siffloter, éructer et brailler, enfin vous abandonner à ce qui vous motive, l'insouciance sous la froide apparence des conformismes stériles, la fraîcheur de gamins devenus centenaires.

    Vous aviez rêvé de transparence, d'eau cristalline, sur fond turquoise en un lagon du Pacifique lointain, d'accès enthousiastes à d'enivrants parfums de tiare, hibiscus, bougainvilliers sauvages et tendres enlacements sur sable corallien.

    Vous aviez rêvé de transports en mer chaude et limpide, goutelettes salées sur votre corps heureux, encore et encore avide de plaisirs sans fin...

    Vous aviez rêvé de solitude en des espaces tranquilles, piquetés d'éclats de rires lointains.

    Vous aviez rêvé de voler dans l'atmosphère subtile où la toile d'une aile se déploie dans le vent zéphyrin.

    Vous aviez rêvé de revenir à des temps où le sommeil profond, créateur de songes, savant, vous emmenait en des paradis d'artifice.

    En regardant d'en Haut, en écoutant tout Bas, au rythme d'une mélopée lancinante, follement étrangère au monde des yeux ouverts, Vous aviez rêvé au Rien, au Vide, à l'Ailleurs...

    Mais non ! Réveillez-vous ! vous n'irez pas plus loin que le bout de votre nez sur vos semelles plombées.  

     


    votre commentaire
  • VOYAGE

    La loco émotive

    Crache des vapeurs de sang

    L'emphysème gangrène

    Son corps puissant.

    Des goutelettes de sueur

    Trahissent la peur des cent

    Jours qui lui restent pour

    Aller rouiller

    Sur des rails oubliés.

    C'est un monde qui faiblit

    Et jette l'éponge

    Laissant aux songes

    Désormais

    La mémoire de l'acier,

    Du charbon, de cette vie,

    De ses scories.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique