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interlude
J'ai galopé le temps qui m'était imparti,
Serré le frein de mille émotions,
Abreuvé mes amours de telles désillusions
Qu'en cavale folle j'ai parcouru ma vie.
Le Grand Oeil veillait sur mon destin
Et la Bouche Caverneuse exhortait mon ivresse
A ne point fracasser l'ineffable jeunesse
Qu'un Grand Babu m'attribuait en vain.
Mais il aurait fallu des armées, des Puissances,
Pour étarquer les voiles, tenir ferme le safran,
Et tracer une route qui ne fût point Byzance.
Mais il aurait fallu au mur froid d'horizon,
Appuyer mon front et, dans un mouvement lent,
Respirer, écouter, contenir l'illusion
D'être oiseau déployé ou sublime poisson.
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