• beurre et argent du beurre

    J'entendais ce matin les " réclamations " des manifestants contre le CPE et j'abondais dans leur sens, à cette réflexion près qui me chatouillait les intérieurs :

                     - Réclamer un " vrai " contrat de travail, un " vrai " salaire pour évacuer la précarité et son cortège de nuisances, c'est une demande forte qui parait naturelle : les sociétés humaines ne se sont-elles pas constituées d'abord pour protéger les individus ( quand l'individu était une valeur en soi, ce qui n'est plus guère le cas puisque la valeur actuelle, c'est le " produit ".

                     - mais, il y aura une contradiction à gérer, pour parvenir à ce résultat. C'est la suivante : comment continuer à s'inscrire comme " consommateur " dans une société de production dont la finalité croissante vise à augmenter la productivité pour produire avec le coût salarial et d'exploitaton le plus faible - donc à fort bien s'accommoder du chômage et de la précarité - quand, dans le même temps, on voudrait moins de chômage, moins de précarité ?

    A cette contradiction, sommes-nous prêts à apporter la seule réponse qui vaille, à savoir inventer une autre organisation du travail qui réponde à d'autres objectifs de notre société, qui tienne compte des paramètres urgents que sont les risques climatiques et la pénurie de ressources énergétiques, qui, à travers une décroissance raisonnablen nous conduise vers un développement plus harmonieux ?

    Car il va y avoir un défi urgent : croissance des situations précaires face à une augmentation croissante du coût de l'énergie : comment résoudrons-nous cette équation ( par l'acceptation d'une paupérisation contrôlée ? - par la mise en place d'une dictature qui fermera à beaucoup les accès au " confort " ? ) ?

     


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